On sait que la principale raison pour laquelle les entreprises entrent en bourse est de lever des fonds pour financer de nouveaux projets, soit par l’acquisition de nouveaux marchés au niveau national (voir international), faire face à l’explosion de leurs carnets de commandes, soit simplement pour survivre. Pour ce faire, ils organisent la vente de certaines des actions déjà existantes, détenues par des actionnaires, ou en émettant de nouvelles actions pour attirer de nouveaux investisseurs (particuliers et/ou institutionnels) dans le capital.
Mais une fois que la société est cotée en bourse, les fluctuations du cours de l’action affectent-elles la société ?
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Plan de l'article
Le lien entre le prix de l’action et la valeur de l’entreprise
Si vous lisez mon article sur le RP (ratio de gain de prix), vous savez que plus le prix d’une action est élevé, plus sa capitalisation boursière parce que la valeur d’une société est le résultat de la multiplication entre le nombre de titres en circulation et le prix de ces dernières sur le marché.
Un petit exemple pour rafraîchir la mémoire : Une entreprise qui possède 100 000 titres exceptionnels.
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Cas #1 : Prix de l’action = 15€ → Capitalisation = 1.5M€Case #2 : Prix de l’action = 20€ → Capitalisation = 2M€
Nous savons également que l’équilibre entre l’offre et la demande, c’est-à-dire le prix du titre à un moment T, ne représente pas nécessairement sa valeur réelle. Parce que le marché n’est pas parfait, il peut y avoir des anomalies régulièrement. Les investisseurs peuvent augmenter le prix d’une action en spéculant sur les résultats futurs ou en lançant un nouveau projet. De même, le prix peut baisser fortement si le marché anticipe des problèmes futurs tels que la concurrence de plus en plus féroce ou la dette qui n’est pas durable à long terme. Parfois, le marché voit bien, mais parfois ce n’est pas le cas.
« vos explications sont amicales mais cela ne nous dit toujours pas comment elle affecte une entreprise, que son cours soit élevé ou faible… »
Au fur et à mesure que la valeur du stock augmente…
Si vous avez déjà mis les pieds sur le marché boursier et que vous avez commencé à lire les communiqués de presse des chefs d’entreprise cotés lors de la présentation des résultats ou pour annoncer la signature d’un contrat, vous avez peut-être remarqué qu’ils sont très attachés à la valeur du marché boursier. « action. Je vous assure que la raison n’est pas liée aux options d’achat d’actions (pas toutes en ont une) mais principalement à d’autres raisons que nous verrons.
… plus l’entreprise économise en cas d’acquisition
Ce que vous devez savoir est que sur le marché boursier, comme à l’extérieur, les entreprises peuvent acquérir d’autres sociétés et, dans de nombreux cas, elles offrent une partie de leurs propres actions pour financer l’acquisition. Ce type d’opération est appelé OPE (Public Exchange Offer) ou OPM (offre publique mixte). Comment ça marche ?
Grâce à l’exemple que , nous pourrons constater, par une simple comparaison, que le fait, pour une société d’avoir sa part qui cote à un prix plus élevé, pour un nombre équivalent de titres, réduit mécaniquement le montant à verser pour racheter une autre boîte.
Bien sûr, je tiens à souligner que certaines situations peuvent amener une entreprise à vouloir baisser le prix de son action afin de la rendre plus attrayante pour les investisseurs (plus facile d’acheter une action à 1€ au lieu de 1 000€). Cette baisse de prix est le résultat d’une division (plus de titres, donc une action qui a moins ondulé sans aucun changement pour l’actionnaire). Cette affaire est donc différente et je l’explique dans mon article sur Penny Stocks.
Cas #1 :
La société A est cotée à 10 euros et dispose de 10 000 titres en circulation. Sa capitalisation boursière est donc de 100 000 euros. Au fil des ans, la société a racheté 1 000 actions sur ses propres titres et les a gardées en réserve.
Il a été suivi depuis un certain temps société B, qui est actuellement évalué à 15.000€ sur le marché et souhaite l’acquérir. Elle proposera aux actionnaires de la société B de racheter leur participation à un prix valorisant la société à 20 000€ en les payant de
la manière suivante : actions de la Société A pour un montant évalué à 10 000€ (1.000 actions x 10€) d’argent comptant pour un montant de 10.000 €. accepter de participer au rachat finira par une partie payée en espèces et l’autre partie via des actions de la société qui les absorbe (A).
Cas #2 :
Que se serait passé si la société avait été cotée 5 euros avec encore 10 000 titres en circulation. Sa capitalisation boursière serait donc de 50 000 euros. Elle détient encore 1 000 actions de sa propre société en réserve comme dans l’exemple précédent et souhaite toujours racheter la société B pour 20 000 euros.
A cet effet, il financera le rachat dans ce façon : actions de la société A pour un montant évalué à 5 000€ (1.000 actions x 5€) d’argent comptant pour un montant de 15 000€
Intérêt dans ce cas par exemple, c’est de montrer que plus la valeur d’une société est élevée en bourse, moins elle a besoin d’argent pour en obtenir une autre.
… moins d’actionnaires sont dilués en cas d’augmentation de capital
Ce raisonnement s’applique également aux groupes qui souhaitent lever des fonds après leur introduction en bourse. La raison peut être de rembourser une partie de la dette ou d’envisager d’ouvrir de nouvelles succursales à l’étranger afin d’acquérir de nouveaux marchés.
Exemple 1 :
La société A est cotée à 10 euros et possède 10 000 titres en circulation. Sa capitalisation boursière est donc de 100 000 euros. Elle doit recueillir des fonds pour rembourser un prêt qui arrive à échéance.
Pour ce faire, elle proposera à ses actionnaires les modalités suivantes dans le cadre d’une augmentation de capital :
Pour deux actions détenues, chaque actionnaire peut acquérir une nouvelle action au prix de 5€.
Imaginez 80% des actionnaires souscrits à l’augmentation de capital. Par conséquent, 4 000 nouveaux titres seront en circulation, ce qui portera le nombre total à 14 000. La société a réussi à collecter 20 000 euros.
Une personne qui possédait 100 actions était auparavant propriétaire de 1 % de la société. S’il ne pouvait pas participer à l’opération parce qu’il n’avait pas d’argent à ce moment précis pour acheter de nouvelles actions à 5 euros l’unité, il se retrouve maintenant avec ses 100 actions mais sur un total de 14 000. Il ne possède désormais que 0,71 % de l’entreprise. Il a été dilué.
Exemple 2 :
La société A est cotée à 5 euros et possède 10 000 titres en circulation. Sa capitalisation boursière est donc de 50 000 euros. Il est dans la même situation que dans l’exemple précédent, sauf que pour recueillir tant d’argent, elle devra proposer la création de plus de titres.
Pour 1 action détenue, chaque actionnaire peut acheter une nouvelle action au prix de 2,50€.
Imaginons que 80% des actionnaires ont souscrit à l’augmentation de capital. Par conséquent, 8 000 nouveaux titres seront en circulation, ce qui portera le nombre total à 18 000. L’entreprise a réussi à lever 20 000 euros comme dans le cas précédent, mais les conséquences ne sont pas identiques.
Une personne avec 100 actions était, jusqu’à présent, propriétaire de 1 % de la société. Imaginons qu’il ne puisse pas participer à l’opération parce qu’il n’avait pas d’argent à ce moment précis pour acheter de nouvelles actions à 2,50€ l’unité. Il se retrouve maintenant avec ses 100 actions, mais sur un total de 18 000. Il ne possède désormais que 0,56 % de la société. La dilution est plus importante.
Afin de recueillir des fonds pour le même montant, la société a dû créer beaucoup plus de titres lorsque son prix était bas, ce qui diluait plus fortement les actionnaires qui n’étaient pas en mesure de participer à l’augmentation de capital.
Conclusion
L’intérêt dans un est donc de modifier autant que possible la valeur de sa part sur le marché afin de lui permettre une forte marge de manœuvre s’il devait racheter un concurrent (voir encadré avec lequel il aurait des synergies) ou rétablir sa situation financière. Dans certains cas, il pourrait également s’agir d’éviter une prise de contrôle, mais nous le verrons dans un autre article.