Quand la merule attaque une maison, c’est souvent un désastre. Que faire quand il apparaît ?
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Qu’est-ce que la merule ?
C’est un champignon qui attaque les boiseries dans les bâtiments avec un excès d’humidité. On le trouve dans une cinquantaine de départements, en particulier dans le Grand Ouest et le Nord de la France. Il y en a aussi beaucoup à Paris. La présence de mérules est complexe à identifier car elle ne fait pas partie du diagnostic immobilier obligatoire, même dans les zones délimitées par décret préfectoral. Pourtant, il est aussi dangereux que la termite, voire plus. On l’appelle « la lèpre des maisons ».
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Comment ce champignon se développe-t-il ?
La merule est arrivée par les ports, en particulier celui de Brest. Chaque champignon envoie des milliards de spores dans l’air et se développe de façon exponentielle.
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Pour que la mérule apparaisse, il faut quatre facteurs : — de la pénombre au début — une teneur en humidité supérieure à 20% — la présence de bois — une température comprise entre 25° et 30°
Il se nourrit de cellulose et de lignine provenant du bois. Au début, la plupart du temps, rien n’est remarqué car il est caché par des plinthes, des faux plafonds ou des planchers. Ensuite, la merula fructifie et devient visible. En général, il est déjà trop tard. Le bois est attaqué et complètement déstructuré . La structure même du bâtiment peut être attaquée.
A quoi ressemble la merule ?
Il y a plusieurs sortes d’entre eux. Le plus connu est la « merula pleurante », qui prend la forme de filaments humides, un peu comme des larmes. Elle ressemble plus à une extraterrestre qu’à un champignon. Elle est capable de ramper pendant des dizaines de mètres pour aller chercher de l’eau. Il peut même traverser des murs de pierre de 80 centimètres d’épaisseur, et aussi traverser les routes. Les poutres énormes peuvent être transformées en farine à l’intérieur.
Que faire quand il y a un soupçon de Merule ?
Il est très important d’utiliser une entreprise spécialisée (certifiée Qualibat ou CTBA) pour poser un diagnostic. Si la présence de merule est prouvée, alors il vaut la peine de contacter un expert pour examiner les locaux en détail et déterminer la cause de l’humidité. L’approvisionnement en eau est souvent lié à une fuite : ardoises déplacées, problème de gouttière, dommages à l’eau de plomberie… Si la cause est identifiée rapidement, le client est dirigé vers l’homme d’art : plombier ou couvreur, en général. Sinon, le client est tenu d’embaucher un expert qui viendra inspecter la maison pour trouver la cause avant de traiter. En effet, il est inutile d’effectuer un traitement si le problème de l’humidité dans le bâtiment n’a pas été résolu.
Quels sont les traitements curatifs pour la mérule ?
Les traitements sont complexes. Si l’infestation n’est pas trop importante, une solution consiste à injecter des fongicides sous pression sur le bois et toute la maçonnerie touchée, puis la double pulvérisation. Si le infestation est plus grave, alors les habitants sont obligés de se déplacer. En effet, il sera nécessaire d’enlever toutes les revêtements en plâtre, les isolants, les parquets et les cadres en bois afin d’avoir accès aux murs et aux planchers structurels. Ensuite, il existe deux types de traitements : — Le premier est un traitement chimique : nous brûlons la maçonnerie à l’aide d’une torche et injecte un produit fongicide dans le cœur des murs via une multitude de petits trous. — Le deuxième traitement — plus récent et réalisé par seulement deux entreprises en France — se fait à l’air chaud. Nous faisons la maison hermétique avec des bâches extérieures (ou intérieur si vous voulez isoler une seule pièce), puis nous élevons la maison à température à 50° pendant 16 heures. Il est moins agressif pour la maison que le traitement chimique, très efficace, vous n’avez pas besoin de tout casser et le coût est moins important. Et si les parties structurelles sont affectées, elles devront également être changées.
L’assurance prend-elle en charge les problèmes de merule ?
Si l’infestation est liée à des dommages causés par l’eau, elle est efficacement gérée. D’autre part, si elle vient d’un mauvais mode constructif, comme un film plastique posé par un individu sous son plancher stratifié et a causé de la condensation, l’assurance ne fonctionne pas. L’expertise et les contre-expertises peuvent être très longues et parfois durer plus d’un an.
